21 Juin : journée internationale du yoga

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Aujourd’hui, 21 juin, nous célébrons la journée mondiale du yoga à l’initiative de l’ONU. On peut certes penser ce qu’on veut de ces journées internationales, mais c’est au moins l’occasion de mettre en avant certaines valeurs, certaines causes. Alors une journée consacrée au yoga, j’approuve, ce peut être l’occasion de promouvoir le yoga et ses valeurs.


Le souci c’est que cette journée est récupérée par certaines marques qui en profitent pour se faire de la publicité, loin des valeurs du yoga. On voir fleurir des manifestations dont certaines sont éloignées de l’esprit de cette pratique.

Le yoga ne se résume pas aux seules postures. Pratiquer le yoga c’est aussi pratiquer les valeurs qui vont avec. Nyamas et Niyamas.
A commencer par les 5 Yamas :
Non violence
La vérité, s’abstenir de toute parole fausse, inutile ou nuisible.
La probité (ne pas s’approprier quelque chose appartenant à autrui)
La modération des sens et des désirs
La non-possession et le détachement

Alors, en ce jour de la fête internationale du yoga, si nous faisions tout particulièrement attention à ces 5 yamas ? Et si le détachement se manifestait, par exemple, par un don à une association ou toute autre action généreuse ?

L’antifragilité et le yin yoga

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L’antifragilité est un concept que j’ai découvert en lisant les ouvrages de Bernie Clark. Ce dernier explique que ce terme a été forgé par un philosophe et statisticien, Nassim Nicholas Taleb et désigne un état dans lequel une entité ou une personne tire parti du hasard, du stress et du désordre. Pour le transposer à la pratique du yoga notamment, cela signifie qu’une certaine dose de stress est susceptible de renforcer notre corps, voire notre esprit.

Tout, y compris nos corps, s’use avec le temps si on ne les entretient pas. Mais nous ne sommes pas des machines et notre corps a la possibilité de se renforcer, de mieux résister si on lui applique une certaine dose de stress.

Intuitivement, cela va à l’encontre de l’idée très répandue selon laquelle il faut éviter le stress, que celui-ci est nocif. En fait, tout dépend de ce qu’on appelle stress et tout dépend de la dose de stress que nous subissons.

Dans le contexte qui nous intéresse, le yoga, par stress il faut entendre stimulation.

piqsels.com-id-zkupb_SnapseedUne petite dose de stress renforce, un forte dose fragilise. Au-delà d’un certain seuil de tolérance, le stress fragilise. Un stress trop fort appliqué sur un tendon ou un os va mener à la rupture. Bien entendu, ce seuil de tolérance varie d’un individu à un autre. Par ailleurs, la tolérance au stress décroît si le stress est continu.  Toute la subtilité consiste donc à appliquer des doses de stress adaptées et répétées mais en ménageant des temps de repos afin de restaurer les tissus et d’augmenter leur tolérance, c’est à dire de passer d’un état fragile à un état antifragile.

Lorsqu’on pratique le yoga, un stress peut être une compression ou une tension qui s’exerce soit sur les muscles, soit encore sur les fascias, les tendons, les os, les cartilages etc.

Les études menées sur les astronautes démontrent que faute de stimulation adaptée, leurs os s’atrophient. C’est l’ostéoporose que connaissent hélas certaines personnes âgées. Les médecins savent également depuis longtemps que pour éviter qu’une articulation s’ankylose et ne deviennent chroniquement incapable de remplir sa fonction sans douleur, il faut la mobiliser, la stimuler.

Le meilleurs endroit pour recouvrer des forces n’est donc pas son canapé ou son lit ! C’est bien pour cela qu’on mobilise au plus tôt les personnes qui ont subi une intervention chirurgicale.

Tout ceci va clairement à contre courant de nos vies modernes, sédentaires où la recherche du confort est prioritaire. Le confort nous fragilise. On sait bien que pour les personnes atteintes de maladies cardio-vasculaires, il est nécessaire d’éviter la sédentarité car elle fragilise les artères et le cœur.

L’antifragilité, lorsque ce concept est bien compris, doit nous conduire à bouger, à stimuler nos muscles, nos articulations, nos tissus conjonctifs et par là-même notre esprit. Ce conseil est vrai à tout âge et d’autant plus vrai quand on prend de l’âge. C’est bien pour cela que je pense qu’il est indispensable de développer des cours de yoga pour les « seniors », pour les personnes qui n’ont jamais fait de sport ou n’en ont pas fait depuis longtemps, pour ceux qui ont des douleurs chroniques, ceux qui ont trop de poids etc. Il faut savoir se réconcilier avec son corps, savoir l’accepter, en accepter les limites et les fragilités, mais il faut aussi apprendre et accepter que ces limites et fragilités ne sont pas inéluctables et définitives. Le yin yoga notamment peut aider à devenir antifragile grâce à une pratique régulière et adaptée.

Un pas après l’autre

Manashanti, Accueil 4la paix de l’esprit. Tout un programme, non ? Tout un projet aussi qui mûrit depuis quelque temps déjà. Un projet pour transmettre ce qui m’a été enseigné, pour transmettre ce que j’ai appris de mon expérience, pour transmettre sans dogmatisme, sans idée préconçue à ceux qui veulent tenter le voyage. S’il est bien une certitude, c’est que ce voyage vous mènera quelque part. Mais où ? Cela je ne le sais pas. Là où vous serez prêts à aller, abandonnant vos certitudes, vos résistances, vos habitudes.

Oui, Manashanti est une invitation au voyage, au voyage intérieur. A votre rythme, avec ce qui vous définit, ce qui vous limite, mais aussi avec ce qui en vous laisse la place aux possibles, fait de l’espace pour la surprise, la nouveauté. Parfois aussi avec ce qui dérange, là où c’était trop bien rangé, trop bien ordonné, trop étroit pour contenir vos aspirations ou avec ce qui déroute, c’est à dire vous fait sortir du chemin tout tracé, pour vous faire découvrir de nouvelles contrées.

Ces nouvelles contrées, quelles sont elles ? Qui le sait ? Celles que recèlent votre corps, vos émotions, vos pensées, certainement, pour peu que vous vous en donniez l’opportunité.

Cela n’est pas sans effort, ça ne vient pas tout seul, il faut résolument vouloir s’engager sur le chemin.

Cela étant, si vous voulez simplement pratiquer une activité physique, transpirer un peu, détendre vos muscles, vous renforcer et vous relaxer, vous êtes aussi les bienvenus.

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Connaissez vous Bernie Clark ?

Bernie Clark est un des enseignants phares du yin yoga. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont, à ma connaissance, un seul est traduit en français et qui s’appelle « Votre corps, votre yoga », préfacé par Philippe Beer Gabel, qui s’est également formé auprès de Bernie Clark à Vancouver.

Bernie Clark insiste beaucoup sur la nécessité pour chacun de trouver et de pratiquer un yoga à sa mesure, dans le respect de son corps et de ses propres limites, dont certaines peuvent être repoussées, d’autres étant indépassables. Son ouvrage Votre corps, votre yoga (éd.Vigot), tout comme son ouvrage en anglais appelé Yin Yoga (éd. Wild strawberry production) contient de nombreuses références à l’anatomie et à la physiologie, qu’il est important de bien connaître pour bien enseigner et in fine pour bien pratiquer.

Mais Bernie Clark insiste également sur les changements que le yoga peut apporter s’il est pratiqué en conscience. Cela relève de l’évidence, peut-être, pour ceux qui pratiquent depuis longtemps, mais ses enseignements visent vraiment à prendre conscience de ce qui survient pendant la pratique, à pratiquer avec intention et avec attention. Une façon de pratiquer qui m’a grandement inspiré.

Bernie Clark, un enseignant inspirant, à découvrir, ne serait-ce que par ses ouvrages ou ses vidéos accessibles sur Youtube.

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